
TRILOGIE
MEKIC accueillie dans l’espace de sa galerie l’exposition Trilogie. Regroupant 7 tableaux de Mohsen Vaziri Moghadam, 17 dessins de Mahmoud Meraji et 10 photographies de Pooyan Tabatabaei cette exposition a constitué un premier aperçu fort intéressant de leurs pratiques artistiques riches et diversifiées. En s’inspirant de sources variées, les trois artistes d’origine iranienne se rencontrent ici afin de nous dévoiler leur regard sur le monde contemporain. Il nous propose ainsi une extraordinaire incursion en terrain peu connu qui ne se révèle ni ne s’apprivoise aisément, en nous suggérant un parcours qui exige un moment de réflexion et d’interaction tant il nous surprend et nous intrigue.
Constituée de trois volets, Trilogie, à la croisée de trois chemins où trois regards artistiques se rencontrent, s’ouvre majestueusement avec les œuvres du père de l’art iranien moderne, Mohsen Vaziri Moghadam. Peints entre 1961 et 1963, à l’aube de sa période d’art abstrait, les tableaux présentés sont construits avec précaution. Pour commencer, l’artiste y dépose quelques coups de pinceau verticaux, d’autres horizontaux afin d’organier les sept surfaces. Dans ces lignes d’antan on revoit encore le geste qui les a déposés. Ensuite, c’est grâce aux couleurs que Mohsen Vaziri Moghadam donne l’équilibre à la surface travaillée en invitant le spectateur de la sorte à donner un sens symbolique aux formes et aux couleurs. Au moyen des couleurs également, il nous permet d’apprivoiser son art, car ces bleus, ces noirs et ces jaunes sont ceux de la nuit, du soleil et de la terre. Ainsi, même si, à première vue, quelque chose semble nous échapper, ses peintures nous attirent, tant par ce que nous connaissons déjà de l’art abstrait que par ce qui y demeure inaccessible, toujours plus profond et insondable.
La série de dessins de Mohamoud Meraji constitue le deuxième volet de l’exposition. Présentés pour la première fois au Canada, ces dessins s’animent devant nous par les dégradés des couleurs pastel et par les formes qui invitent le spectateur à pénétrer une multitude de microcosmes desquels jaillissent de brèves mais curieuses histoires. Les dessins transcendent la réalité pour y apporter une notion autre que descriptive. En gommant les éléments suggestifs de la réalité, sans oublier pour autant la préoccupation du réel, Mahmoud Meraji joue ici à la frontière du figuratif et de l’abstrait afin d’aller au-delà du simple agencement de couleurs et de formes. En effet, l’artiste souhaite pousser le spectateur à imaginer ce qui se passe derrière ce qui est visible. Il veut dépeindre l’univers intérieur qui habite la surface dessinée sans être accessible à l’œil nu. En accord avec les propos de Georges Braque : Écrire n'est pas décrire, peindre n'est pas dépeindre, son but n’est donc pas de figurer. Malgré leur petit format, ses images s’imposent à nous par leur liberté plastique et par leur fragilité apparente.
Le troisième volet, quant à lui, amène le spectateur à découvrir une dizaine de photographies de Pooyan Tabatabaei, un jeune photographe qui présente ici deux séries de photos. La première intitulée Blanc sur blanc revisite les paysages hivernaux canadiens afin d’explorer la force du camouflage qu’offre la couleur blanche. Sur ces photos, la ligne d’horizon s’embrouille. S’accrochant aux arbres solitaires, elle semble perdre de sa continuité, happée par les blancheurs immaculées du ciel et de la terre. Qu’on se laisse entraîner au-delà de ces lignes dissipées ! Tel est le désir de Pooyan Tabatabaei, qui construit ce parcours visuel afin d’inviter le contemplateur à entrer en interaction avec l’image épurée et immobile qui veut tout camoufler. Il l’invite ainsi à dépasser la frontière de ce qui est facilement identifié afin de vivre durant 30 secondes une expérience de révélation inattendue. Les deux photos de la série Journey to my imagination, pour leur part, ajoutent une autre dimension au travail artistique du photographe. Ici, Pooyan Tabatabaei n’essaie pas de cacher, mais tout au contraire, il décide de perturber le paysage enneigé par l’ajout d’un élément qui lui est totalement étranger, pour nous amener vers cette belle réflexion de Julie Oakas : Entre le blanc et le noir, le positif et le négatif, le plus et le moins, existe un équilibre divin. L’équilibre est la beauté. L’équation est parfaite, et Tabatabaei a arrêté le flou du temps et enregistré la symétrie, entre l’homme, ou la femme, et la terre, entre la figure et le sol, entre l’interrogation et la réponse.
Trilogie, la rencontre entre trois générations d’artistes, trois techniques, trois chemins de vie, trois regards différents, trois amis, trois mondes imaginaires, trois hommes qui expriment dans leur art, chacun à sa façon, leurs idées et leur vision du monde, pour le plus grand plaisir et la joie du spectateur…
MEKIC accueillie dans l’espace de sa galerie l’exposition Trilogie. Regroupant 7 tableaux de Mohsen Vaziri Moghadam, 17 dessins de Mahmoud Meraji et 10 photographies de Pooyan Tabatabaei cette exposition a constitué un premier aperçu fort intéressant de leurs pratiques artistiques riches et diversifiées. En s’inspirant de sources variées, les trois artistes d’origine iranienne se rencontrent ici afin de nous dévoiler leur regard sur le monde contemporain. Il nous propose ainsi une extraordinaire incursion en terrain peu connu qui ne se révèle ni ne s’apprivoise aisément, en nous suggérant un parcours qui exige un moment de réflexion et d’interaction tant il nous surprend et nous intrigue.
Constituée de trois volets, Trilogie, à la croisée de trois chemins où trois regards artistiques se rencontrent, s’ouvre majestueusement avec les œuvres du père de l’art iranien moderne, Mohsen Vaziri Moghadam. Peints entre 1961 et 1963, à l’aube de sa période d’art abstrait, les tableaux présentés sont construits avec précaution. Pour commencer, l’artiste y dépose quelques coups de pinceau verticaux, d’autres horizontaux afin d’organier les sept surfaces. Dans ces lignes d’antan on revoit encore le geste qui les a déposés. Ensuite, c’est grâce aux couleurs que Mohsen Vaziri Moghadam donne l’équilibre à la surface travaillée en invitant le spectateur de la sorte à donner un sens symbolique aux formes et aux couleurs. Au moyen des couleurs également, il nous permet d’apprivoiser son art, car ces bleus, ces noirs et ces jaunes sont ceux de la nuit, du soleil et de la terre. Ainsi, même si, à première vue, quelque chose semble nous échapper, ses peintures nous attirent, tant par ce que nous connaissons déjà de l’art abstrait que par ce qui y demeure inaccessible, toujours plus profond et insondable.
La série de dessins de Mohamoud Meraji constitue le deuxième volet de l’exposition. Présentés pour la première fois au Canada, ces dessins s’animent devant nous par les dégradés des couleurs pastel et par les formes qui invitent le spectateur à pénétrer une multitude de microcosmes desquels jaillissent de brèves mais curieuses histoires. Les dessins transcendent la réalité pour y apporter une notion autre que descriptive. En gommant les éléments suggestifs de la réalité, sans oublier pour autant la préoccupation du réel, Mahmoud Meraji joue ici à la frontière du figuratif et de l’abstrait afin d’aller au-delà du simple agencement de couleurs et de formes. En effet, l’artiste souhaite pousser le spectateur à imaginer ce qui se passe derrière ce qui est visible. Il veut dépeindre l’univers intérieur qui habite la surface dessinée sans être accessible à l’œil nu. En accord avec les propos de Georges Braque : Écrire n'est pas décrire, peindre n'est pas dépeindre, son but n’est donc pas de figurer. Malgré leur petit format, ses images s’imposent à nous par leur liberté plastique et par leur fragilité apparente.
Le troisième volet, quant à lui, amène le spectateur à découvrir une dizaine de photographies de Pooyan Tabatabaei, un jeune photographe qui présente ici deux séries de photos. La première intitulée Blanc sur blanc revisite les paysages hivernaux canadiens afin d’explorer la force du camouflage qu’offre la couleur blanche. Sur ces photos, la ligne d’horizon s’embrouille. S’accrochant aux arbres solitaires, elle semble perdre de sa continuité, happée par les blancheurs immaculées du ciel et de la terre. Qu’on se laisse entraîner au-delà de ces lignes dissipées ! Tel est le désir de Pooyan Tabatabaei, qui construit ce parcours visuel afin d’inviter le contemplateur à entrer en interaction avec l’image épurée et immobile qui veut tout camoufler. Il l’invite ainsi à dépasser la frontière de ce qui est facilement identifié afin de vivre durant 30 secondes une expérience de révélation inattendue. Les deux photos de la série Journey to my imagination, pour leur part, ajoutent une autre dimension au travail artistique du photographe. Ici, Pooyan Tabatabaei n’essaie pas de cacher, mais tout au contraire, il décide de perturber le paysage enneigé par l’ajout d’un élément qui lui est totalement étranger, pour nous amener vers cette belle réflexion de Julie Oakas : Entre le blanc et le noir, le positif et le négatif, le plus et le moins, existe un équilibre divin. L’équilibre est la beauté. L’équation est parfaite, et Tabatabaei a arrêté le flou du temps et enregistré la symétrie, entre l’homme, ou la femme, et la terre, entre la figure et le sol, entre l’interrogation et la réponse.
Trilogie, la rencontre entre trois générations d’artistes, trois techniques, trois chemins de vie, trois regards différents, trois amis, trois mondes imaginaires, trois hommes qui expriment dans leur art, chacun à sa façon, leurs idées et leur vision du monde, pour le plus grand plaisir et la joie du spectateur…