
LA NOSTALGIE BLEUE
" En visite à Toronto, il y a environ trois ans, un ami m’invita, rue Queen ouest, dans un bar à vodka iranien, le Banu. À cette époque là, mon subconscient s’attelait religieusement à refouler toute nostalgie en moi. Il est possible que ce fût un moyen de m’adapter à mon nouveau pays.
Pourtant, malgré ma torpeur ce jour-là, une dose de nostalgie sévère réussit à faire surface en moi. L’air en cette journée d’été était chaud et humide et le doux effet d’une bonne vodka se faisait sentir.
Seulement, contre toute attente, je ne réagissais pas aux éléments porteurs de nostalgie tels le samovar fumant dans un coin de la pièce, l’odeur de la cuisine perse, les cadres sur les murs ou encore les tasses de thé traditionnelles iraniennes. Non, étrangement, s’en était même frappant, ce sont les petites tuiles bleues qui recouvraient les tables du bar qui déclenchèrent ma réaction.
Lors de mon dernier voyage, c’est à Yazd – semble-t-il la ville à la vieille architecture urbaine la mieux préservée – que je recherchais cette fameuse couleur bleue si nostalgique pour moi.
Les photographies de cette collection ont été prises sur le vif – aucun trépied, aucune planification à l’avance. Il n’y a pas eu de retour sur les lieux pour faire de nouvelles prises et il n’y a pas eu non plus d’attente pour la luminosité adéquate. Je disposais simplement d’un appareil photo, d’un objectif, de très peu de temps et surtout d’une grande quantité de ce bleu nostalgique pour imprégner mes souvenirs. "
" En visite à Toronto, il y a environ trois ans, un ami m’invita, rue Queen ouest, dans un bar à vodka iranien, le Banu. À cette époque là, mon subconscient s’attelait religieusement à refouler toute nostalgie en moi. Il est possible que ce fût un moyen de m’adapter à mon nouveau pays.
Pourtant, malgré ma torpeur ce jour-là, une dose de nostalgie sévère réussit à faire surface en moi. L’air en cette journée d’été était chaud et humide et le doux effet d’une bonne vodka se faisait sentir.
Seulement, contre toute attente, je ne réagissais pas aux éléments porteurs de nostalgie tels le samovar fumant dans un coin de la pièce, l’odeur de la cuisine perse, les cadres sur les murs ou encore les tasses de thé traditionnelles iraniennes. Non, étrangement, s’en était même frappant, ce sont les petites tuiles bleues qui recouvraient les tables du bar qui déclenchèrent ma réaction.
Lors de mon dernier voyage, c’est à Yazd – semble-t-il la ville à la vieille architecture urbaine la mieux préservée – que je recherchais cette fameuse couleur bleue si nostalgique pour moi.
Les photographies de cette collection ont été prises sur le vif – aucun trépied, aucune planification à l’avance. Il n’y a pas eu de retour sur les lieux pour faire de nouvelles prises et il n’y a pas eu non plus d’attente pour la luminosité adéquate. Je disposais simplement d’un appareil photo, d’un objectif, de très peu de temps et surtout d’une grande quantité de ce bleu nostalgique pour imprégner mes souvenirs. "