La galerie d’art MEKIC est heureuse de présenter du 26 février au 27 mars 2011 l’exposition Toi de Kimia Rahgozar. Regroupant une trentaine de photographies de grands, moyens et petits formats, l’exposition est l’occasion unique de découvrir des œuvres photographiques qui composent un portrait authentique et épuré d’un art qui jette une lumière toute particulière sur l’être humain en nous l’offrant dans sa beauté, sa finesse et son universalité. Le visiteur est ainsi convier à explorer l’univers artistique intime et personnelle de cette artiste iranienne qui délaisse volontairement la couleur et la symbolique qui souvent en découle et opte pour la technique photographique en noir et blanc afin que rien ne puisse distraire le spectateur du sujet et de la lumière, de l’essence des formes, des expressions captées et des impressions ressenties.
Deux séries de photographies constituent cette exposition. La première, intitulée Aadam (« homme » en perse), est formée par un ensemble de clichés mettant élégamment et savamment en valeur des parties des visages ou des corps humains. Qu’il occupe le centre ou qu’il soit décalé, le détail immortalisé surgit de la noirceur, du vide, d’un lieu non défini et s’impose au spectateur par la force de l’éclairage utilisé qui crée un contour lumineux s’apparentant à l’effet d’une éclipse et par la beauté éloquente intrinsèque au langage corporel. Animées ainsi, ces photos vont bien au-delà des plans fixes et expriment le reflet touchant des moments de l’humanité tels que la parentalité en croissance ou la jeunesse en réflexion silencieuse. Elles dépassent ainsi la représentation relativement élémentaire d’un corps « objet » pour faire place à la présentation d’un corps « sujet » dont la perception met en jeu les états tant apparents qu’intimes de l’être humain.
Labyrinth la deuxième série de photos, quant à elle, amène le spectateur vers un espace où l’artiste s’adonne au plaisir de la prise de vue multiple qui consiste à prendre plusieurs expositions de l’objet photographié à un rythme relativement accéléré dans le but de le présenter plus entier et plus réel. L’utilisation de ce procédé découle, en effet, de la conviction de l’artiste qui affirme que l’être humain est habité par un ensemble d’émotions changeantes et dynamiques impossibles à capter avec une prise de vue unique. Fidèles aux négatifs, sans être retouchés, les sujets photographiés apparaissent aussi devant le spectateur sous un jour nouveau, plus contemplatif et théâtral. On pourrait même dire qu’ici Kimia Rahgozar arrive d’une certaine façon à créer des mises en scène où les courbes des lignes lumineuses, leur continuité ou leur discontinuité ainsi que la combinaison des prises de vue reconstituées en une seule créent des espaces dont la résonance interpelle et invite le spectateur à un travail d’observation doublé d’une volonté à s’immerger dans une sensorialité qui désire montrer ce qui ailleurs est peut-être chassé.
Les photographies présentées constituent ainsi une galerie originale d’instantanés qui accordent une place d’importance à l’être humain capté sous tous ses angles, toutes ses facettes, et tous ses états. Passionnée par son art, Kimia désire le saisir dans son universalité et son unité afin d’amener le spectateur à s’attarder plutôt sur nos ressemblances, physiques ou émotionnelles, que sur nos différences, fondamentalement illusoires. Elle nous invite à une rencontre avec l’Homme dont ni le sexe, ni l’origine, ni l’âge, ni la culture importe. Sans jugement préétabli, sans couleur distrayante, elle nous convie à rencontrer cette Homme en noir et blanc car, comme l’a dit Alberto Moravia « pendant que la réalité est en couleur, le noir et blanc demeure peut-être plus réaliste. »
Deux séries de photographies constituent cette exposition. La première, intitulée Aadam (« homme » en perse), est formée par un ensemble de clichés mettant élégamment et savamment en valeur des parties des visages ou des corps humains. Qu’il occupe le centre ou qu’il soit décalé, le détail immortalisé surgit de la noirceur, du vide, d’un lieu non défini et s’impose au spectateur par la force de l’éclairage utilisé qui crée un contour lumineux s’apparentant à l’effet d’une éclipse et par la beauté éloquente intrinsèque au langage corporel. Animées ainsi, ces photos vont bien au-delà des plans fixes et expriment le reflet touchant des moments de l’humanité tels que la parentalité en croissance ou la jeunesse en réflexion silencieuse. Elles dépassent ainsi la représentation relativement élémentaire d’un corps « objet » pour faire place à la présentation d’un corps « sujet » dont la perception met en jeu les états tant apparents qu’intimes de l’être humain.
Labyrinth la deuxième série de photos, quant à elle, amène le spectateur vers un espace où l’artiste s’adonne au plaisir de la prise de vue multiple qui consiste à prendre plusieurs expositions de l’objet photographié à un rythme relativement accéléré dans le but de le présenter plus entier et plus réel. L’utilisation de ce procédé découle, en effet, de la conviction de l’artiste qui affirme que l’être humain est habité par un ensemble d’émotions changeantes et dynamiques impossibles à capter avec une prise de vue unique. Fidèles aux négatifs, sans être retouchés, les sujets photographiés apparaissent aussi devant le spectateur sous un jour nouveau, plus contemplatif et théâtral. On pourrait même dire qu’ici Kimia Rahgozar arrive d’une certaine façon à créer des mises en scène où les courbes des lignes lumineuses, leur continuité ou leur discontinuité ainsi que la combinaison des prises de vue reconstituées en une seule créent des espaces dont la résonance interpelle et invite le spectateur à un travail d’observation doublé d’une volonté à s’immerger dans une sensorialité qui désire montrer ce qui ailleurs est peut-être chassé.
Les photographies présentées constituent ainsi une galerie originale d’instantanés qui accordent une place d’importance à l’être humain capté sous tous ses angles, toutes ses facettes, et tous ses états. Passionnée par son art, Kimia désire le saisir dans son universalité et son unité afin d’amener le spectateur à s’attarder plutôt sur nos ressemblances, physiques ou émotionnelles, que sur nos différences, fondamentalement illusoires. Elle nous invite à une rencontre avec l’Homme dont ni le sexe, ni l’origine, ni l’âge, ni la culture importe. Sans jugement préétabli, sans couleur distrayante, elle nous convie à rencontrer cette Homme en noir et blanc car, comme l’a dit Alberto Moravia « pendant que la réalité est en couleur, le noir et blanc demeure peut-être plus réaliste. »